Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont mené une frappe ciblée contre un aéronef utilisé par les rebelles de l’AFC/M23, ce jeudi 27 mars à l’aérodrome de Kigoma, situé à Walikale-centre (Nord-Kivu). L’opération, survenue vers 10h00 locales, a également conduit à la destruction d’un véhicule des insurgés. Cette action intervient malgré l’annonce par le groupe armé d’un retrait de la zone dans le cadre d’un cessez-le-feu récent, fragilisant davantage les efforts de paix régionaux.
L’aéronef rebelle a été bombardé « quelques minutes après son atterrissage », empêchant ainsi son utilisation pour des renforts ou des approvisionnements. Un communiqué des FARDC confirme la « présence et le renforcement de l’armée rwandaise » aux côtés des combattants de l’AFC/M23 à Walikale. Cette accusation survient en contradiction directe avec l’annonce du 22 mars 2025, où les rebelles avaient promis un retrait unilatéral, lconformément aux engagements pris lors des discussions entre le président Félix Tshisekedi et son homologue rwandais Paul Kagame, facilitées par l’Émir du Qatar.
La destruction de l’aéronef rebelle expose les tensions persistantes dans l’Est de la RDC, malgré les récents pourparlers de Doha. Le 18 mars, un accord prévoyait un retrait des forces étrangères et un arrêt des hostilités. Toutefois, Kinshasa dénonce régulièrement le « double jeu » de Kigali, accusé de maintenir son appui logistique et militaire à l’AFC/M23.
Les prochains jours seront décisifs pour évaluer l’impact de cette action sur les dynamiques de conflit et les relations déjà tendues entre la RDC et le Rwanda.